Piliers de la revue El Vibora, Monica et Bea y distillaient dans les années 90 leurs histoires courtes remplies d’adolescentes prêtes à en découdre avec les choses de l’amour.

Le premier tome est en noir et blanc. Ici, les héroïnes sont des saintes pour leurs parents et leur entourage mais, sous le vernis, ce sont des salopes pures et dures. Jugez par vous-même, Laura, première de la classe, gueule d’ange, admirée par tous se prostitue et se fait baiser par un cochon. Susie et Esther, sous le couvert de révision, apprennent à se gouiner avec l’assentiment de leurs mères.

Il y a encore Chi-chi, serveuse dans un restaurant particulier où elle fait assiette et plat ! Marina est peut être l’histoire qui m’a le plus plu. Elle découvre son frère se faisant enculer par le concierge. Elle demande à voir et finit par perdre sa virginité.

Il y a enfin Gloria, qui découvre le masochisme et l’origine de son fantasme. C’est sûrement le meilleur récit d’initiation au sadomasochisme simple, direct et efficace, tout en restant psychologique et sensuel.

Monica Et Béa amènent une grande fraîcheur à la Bande Dessinée Erotique avec ce premier recueil plein de malice et de sensualité. Les jeunes femmes restent chères aux yeux de nombreux hommes et le mythe de Lolita n’est pas loin de ces pages. Ces jeunes filles semblent des gamines, mais ne vous trompez pas, elles vous apprendront que les femmes aussi sont des vicieuses !